Pour qu’aucune femme ne soit plus victime de violences masculines

Constat

De la violence verbale du harcèlement de rue jusqu’au féminicide, les violences exercées contre les femmes sont constantes et répétées. 62 000 femmes majeures sont victimes de viol ou de tentative de viols chaque année en France, 580 000 subissent au moins une agression sexuelle (enquête VIRAGE). En 2015, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex conjoint, soit une victime tous les 3 jours. Selon une moyenne établie par l’INSEE entre 2010 et 2015, 223 000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex conjoint. 100% des femmes ont déjà subi du harcèlement dans les transports en commun. (http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/10/Lettre_ONVF_8_-_Violences_faites_aux_femmes_principales_donnees_-_nov15.pdf ).

Cette violence engendre un coût estimé à 2,5 milliards d’euros par an (http://femmes.gouv.fr/wp-content/uploads/2014/03/Egalite_Femmes_Hommes_T6_bd.pdf.

Il y a donc urgence à agir pour lutter contre les violences masculines, des femmes sont en danger de mort.

Lutter contre ces violences demande une solution globale qui commence par l’éducation et qui sera permise par la mise en place d’une politique volontariste dotée de réels moyens sur le long terme.

 

Revendications

  • Campagne massive de sensibilisation sur les violences, en France métropolitaine et dans les territoires d’outre mer pour libérer la parole des victimes, leur donner les outils pour dénoncer les violences et faciliter le dépôt de plainte
  • Mettre en place un système de détection des violences masculines à l’école, afin de pouvoir aider les élèves victimes de violences dans la sphère familiale (selon l’enquête VIRAGE, 56% des femmes qui ont subi au moins un viol dans leur vie l’ont vécu avant l’âge de 17 ans)
  • Développer des places d’hébergement spécifiques pour les femmes victimes de violences conjugales, ainsi que pour les femmes de moins de 25 ans victimes de violences pour lesquelles il n’existe que très peu de structures en France, ainsi que pour les femmes sans abris et les femmes et enfants migrant.e.s
  • Faire respecter partout sur le territoire les lois existantes (ordonnance de protection, éviction du conjoint violent, déploiement du téléphone grave danger)
  • Intensifier la formation des personnels médicaux, judiciaires et des forces de l’ordre pour une prise en charge optimale des victimes
  • Multiplier par 10 les budgets de lutte contre les violences masculines (qui est de 125 millions d’euros pour l’actuel plan triennal du gouvernement)
  • Renforcer les financements des parcours de sortie de la prostitution
  • Rallonger les délais de prescription des crimes et délits sexuels pour les victimes mineur.e.s